Une politique raciste de guerre pour…
Alors que Macron veut « réarmer » civiquement la France, qu’il propose la généralisation de l’uniforme à l’école et la généralisation pour tous les adolescents de 15 ans du Service National Universel (SNU) – ce qui n’est que la préparation psychologique à la guerre tout court -, il impose dans le même temps une loi raciste dont Marine Le Pen peut logiquement déclarer qu’elle est l’aboutissement d’une « victoire idéologique ». Cela n’a rien de surprenant quand on pense que cette loi est portée par un Gérald Darmanin qui déclarait sur un plateau télé que Marine Le Pen, dirigeante d’un parti fondé par un ancien Waffen SS, était trop « molle »…
Diviser le prolétariat
En réalité, dans la stratégie de la bourgeoisie française consistant à faire payer aux travailleurs la crise du capitalisme/impérialisme, la loi immigration est parfaitement logique puisqu’elle permet de diviser le prolétariat entre « français » et immigrés. Ceux-ci seraient une menace pour l’identité dite « républicaine » et les « valeurs » des travailleurs français (comprendre : la suprématie blanche qui fonde l’idéologie raciste). L’assimilation du délinquant à l’immigré et à « l’anti-France » trouve ici une transcription institutionnelle. L’ensemble des dispositions de cette loi permet surtout d’établir des droits différents fondés sur la nationalité entre les travailleurs, la fameuse « préférence nationale » du FN/RN à laquelle Macron devait soi-disant faire barrage. Cette loi inhumaine est donc un gage politique donné aux fascistes par calcul politique.L’immigration est inévitable : les gens ne quittent pas leur pays parce qu’ils font une étude comparative des systèmes sociaux des pays dont ils voudraient profiter, ils se déplacent en raison de l’appauvrissement de leurs pays causé par les politiques impérialistes des USA et l’UE, et singulièrement de la France en Afrique.
Détruire le droit du travail
De même l’économie française ne serait pas viable pour la bourgeoisie française sans la main d’œuvre immigrée. La pseudo fermeté affichée par le gouvernement n’est qu’une manière de faire pression sur l’ensemble du salariat en accentuant l’exploitation d’une main d’œuvre qu’il n’est pas possible de faire partir totalement. Surtout, on le voit bien, derrière l’immigré, c’est l’ensembledu prolétariat originaire des anciennes colonies qui souffre de la stigmatisation raciste et en particulier islamophobe.
Imposer la précarité
On voit aussi comment le fait de maintenir dans l’illégalité une partie des travailleurs peut profiter au patronat, comme nous le montre l’exemplaire lutte des travailleurs sans papiers d’Emmaüs ou bien les travailleurs dans les chantiers des JO.
Le Rassemblement Communiste appelle à faire front contre cette loi raciste…
…et cette fuite en avant fascisante de l’État français. Nous avons besoin urgemment d’un mouvement antifasciste, antiraciste et anti-guerre. Le Rassemblement Communiste en appelle à toutes les associations, organisations syndicales et politiques pour construire ce mouvement, seul capable d’endiguer la marche inexorable du fascisme vers le pouvoir. En attendant, le RC participera à toutes les initiatives visant à dénoncer cette loi inique.