Déclaration commune du PRCF, de l’ANC et du RC
18 mars 2023 : Face au nouveau 49/3 antidémocratique de Macron voici la déclaration commune de l’Association Nationale des Communistes (A.N.C.), du Pôle de Renaissance Communiste en France (P.R.C.F.), du Rassemblement communiste (R.C.), et de la Jeunesse pour la Renaissance Communiste en France (J.R.C.F.)
Si Macron s’imaginait mettre fin à la mobilisation populaire en affichant son mépris pour les opposants à sa contre-réforme, il est en échec total.
Le recours banalisé d’E. Borne au 49/3 montre que ce gouvernement n’a même plus de majorité parlementaire, y compris avec le ralliement à sa cause des dirigeants prétendument « républicains ». L’illégitimité démocratique du régime macroniste est désormais flagrante, si bien que l’actuelle crise politique peut déboucher sur une crise de régime, voire sur une crise plus profonde encore si l’on se souvient du mot de Lénine : « Une crise révolutionnaire surgit quand ceux d’en haut ne peuvent plus gouverner comme avant et quand ceux d’en bas ne veulent plus être dirigés comme avant ».
Dans les manifestations populaires sont du reste frappantes les références, non seulement à Décembre 1995, à Mai 1968, mais aussi à 1789 et à la prise de la Bastille. Notre pays qui a connu de grandes révoltes et des moments de grands progrès sociaux comme 1945 où fut justement gagnée la Sécurité sociale, a bien besoin d’une nouvelle accélération de l’histoire… Notre époque devrait mettre à l’ordre du jour une authentique révolution populaire et socialiste mettant enfin « le monde du travail au centre de la vie nationale« , comme y invitait déjà le Conseil National de la Résistance.
Dans ces conditions, l’A.N.C., le R.C., le P.R.C.F. et la J.R.C.F. appellent ensemble à amplifier les mobilisations sous toutes leurs formes, notamment en soutenant de toutes les façons possibles les grèves et les blocages courageux des électriciens-gaziers, des travailleurs portuaires, des raffineurs, des cheminots, des éboueurs, de toutes celles et de tous ceux qui s’engagent fortement contre le déni de démocratie du régime: oui, il est possible de gagner le bras de fer en cours en obtenant, non seulement le retrait de la contre-réforme, mais en suscitant une contre-offensive générale des travailleurs et des travailleuses, des précaires et de la jeunesse, sur la retraite à 60 ans comme cela apparait dans nombre de défilés syndicaux, mais aussi sur les salaires, l’emploi, le gel et déconstruction des autres contre-réformes d’inspiration maastrichtienne en cours (SNCF, EDF), la reconstruction de l’Education nationale, l’interdiction des délocalisations et la sauvegarde du produire en France, le logement social, l’indemnisation du chômage, etc
Dans ce bras de fer, il est de la responsabilité de nos organisations communistes d’accuser frontalement, non seulement Macron et le MEDEF, mais aussi l’Union européenne, qui orchestre la casse sociale à l’échelle du continent depuis des décennies, le dispositif austéritaire étouffant que constitue l’euro, sans oublier l’OTAN qui, en étroite alliance avec l’UE, et avec le soutien servile de Macron, crée jour après jour les conditions d’une conflagration mondiale potentiellement exterminatrice avec la Russie, voire avec la Chine populaire. Alors, plus que jamais,
«L’argent pour les salaires, pas pour la guerre !»
«L’argent pour nos pensions, pas pour les marchands de canons»
« lIs cassent nos acquis, bloquons leurs profits!»
Plus que jamais, face au capitalisme dévastateur et à ses tendances de plus en plus réactionnaires et fascisantes, le Pôle de Renaissance Communiste en France, le Rassemblement communiste et l’Association Nationale des Communistes réaffirment ensemble que l’avenir appartient aux révolutionnaires et à un socialisme-communisme de nouvelle génération.